Soutenir l’agriculture familiale :
3 pistes d’action pour agir au Nord

Pour développer toutes ses potentialités, l’agriculture familiale a besoin, avant tout, d’être soutenue politiquement. Mais cela ne signifie pas que nous pouvons rester les bras croisés ! Dans notre monde interconnecté, un engagement des citoyens au Nord est nécessaire.

Soutenir financièrement les paysans du Sud

Comme vous avez pu le découvrir, les organisations paysannes et les agriculteurs ne manquent pas de projets, d’idées et de dynamisme… par contre, ils manquent cruellement de moyens pour les mettre en place.

Une manière de les soutenir, c’est de faire un don d’argent. Pas besoin d’être riche pour faire un don, même les petites sommes sont utiles et puis, comme on dit, « Les petites gouttes d’eau font les grandes rivières ».

À qui donner de l’argent ?

Notre proposition est de faire un don à une organisation internationale qui travaille en partenariat avec des organisations locales. De cette manière, votre argent est utilisé dans un cadre sûr : des chartes sont établies entre les partenaires afin que l’argent soit affecté à des projets précis et des évaluations sont faites régulièrement.

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SOS Faim vous propose de jouer l’intermédiaire : l’argent que l’ONG récolte en Belgique est réparti entre ses partenaires en Afrique et en Amérique latine. Au total, plus d’une cinquantaine d’organisations locales et régionales bénéficient de notre soutien financier. Cet argent permet à ces organisations de développer des projets et offrir des services aux agriculteurs directement sur le terrain tels que des formations, des accès facilités à des crédits, des partages d’expériences, des accompagnements pour défendre leurs terres, etc. Pour en savoir plus sur leurs actions, consultez notre site.

Faire un don à SOS Faim, c’est un acte simple et utile pour soutenir les agriculteurs du Sud et lutter contre la faim dans le monde. Vous êtes convaincus ? Rendez-vous ici pour concrétiser votre envie. Et si vous avez encore des doutes ou des questions, n’hésitez pas à nous contacter par e-mail ou par téléphone au 02/548 06 70.

S’informer et se mobiliser

Nous vivons dans un pays où nous avons toute la liberté de nous renseigner, diffuser des informations, exprimer notre opinion sans risque… En tant que citoyens, nous avons la possibilité d’interpeller nos représentants politiques afin de les encourager à prendre des mesures favorisant le développement de l’agriculture familiale au Nord comme au Sud mais aussi, et surtout, à ne pas voter des lois et des accords qui ont des répercussions négatives sur les agriculteurs dans les pays du Sud.

Les décisions prises au Nord ont un impact sur le Sud

La mondialisation a favorisé ce genre de situations. En voici deux exemples parlants :

  • L’agriculture européenne est largement subventionnée, à travers une série d’aides prévues dans la PAC (Politique agricole commune). Résultat : certaines productions excédentaires sont exportées par les opérateurs économiques sur les marchés africains à un prix défiant toute concurrence, ce qui fragilise les producteurs locaux. C’est le cas du lait (en poudre) au Burkina Faso, des oignons au Sénégal, etc.
  • L’Union européenne impose l’utilisation d’agrocarburants afin de rouler plus « vert ». Résultat : de nombreuses terres agricoles en Amérique latine sont destinées à la production de cultures (tournesol, soja, etc.) qui finiront dans nos moteurs alors qu’elles pourraient produire de quoi nourrir la population locale.

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Mon avis a aussi un impact !

Nous élisons des décideurs politiques pour défendre nos intérêts, il est donc de leur devoir de nous écouter. Voici différentes pistes pour exprimer notre mécontentement ou partager nos propositions :

  • signer des pétitions qui renforceront le travail de diverses organisations qui font du lobbying (plaidoyer politique)
  • manifester dans la rue et participer à des événements/actions de mobilisation
  • intégrer des réseaux citoyens et des associations en tant que bénévole
  • relayer des informations afin de sensibiliser un maximum de personnes
  • participer à des processus et instances de décisions au niveau local, au sein de votre commune, d’une antenne d’un parti politique, etc.

SOS Faim mène une multitude de projets et d’activités en Belgique et en Europe à ce niveau. Retrouvez-les sur notre site et, pourquoi pas, rejoignez notre réseau de bénévoles : www.sosfaim.be

Consommer autrement

En tant que consommateurs, nous décidons de ce que nous achetons et mangeons. Libre à nous de favoriser certains produits et circuits de production/distribution que nous trouvons plus respectueux des hommes et de l’environnement.

  • Adopter des pratiques de consommation « durables » : manger des produits locaux et de saison, réduire sa consommation de viande et de produits d’origine animale, éviter le gaspillage, etc.
  • Favoriser des circuits de distribution courts pour limiter le nombre d’intermédiaires et s’assurer que le producteur reçoive un prix juste : traiter directement avec des agriculteurs près de chez soi, passer par un groupe d’achats communs (GAC ou GASAP), faire ses courses dans les commerces qui s’approvisionnent directement auprès des producteurs locaux ou produisent eux-mêmes (boulangerie, boucherie, épicerie), etc.
  • Acheter des produits issus du commerce équitable, surtout s’ils ne peuvent pas être produits près de chez nous (café, thé, riz…), afin que les producteurs soient rémunérés justement.
  • Se renseigner sur l’origine des produits et privilégier des produits issus de l’agriculture paysanne : par quelle société est-il vendu ? quelle est sa politique en matière de conditions de travail et de respect de l’environnement ? dans quel pays/contexte a-t-il été produit ?

consommer autrement

Nous disposons aussi, en tant que destinataires finaux de la chaine alimentaire, d’un certain pouvoir pour faire pression sur les acteurs qui nous les vendent. Les produits doivent répondre à nos attentes et satisfaire nos besoins, sans quoi nous ne les achèterons pas. Nous pouvons donc exiger certaines conditions ou boycotter certains produits ou entreprises qui ne correspondent pas à nos valeurs.

Pour tout savoir sur l’alimentation durable, rendez-vous sur le site du RABAD, dont SOS Faim est membre.